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49/ Don Cherry
Un dernier tour de manivelle et tout était dit… mais le vent — car le réalisateur de cinéma filmait le vent, mais le vent est difficile a saisir ; et, dans ce temps là, faire un film n’était pas une mince affaire. Il fallait, pour les décors, louer, voire même acheter des buildings, certains buildings, (à Los Angeles de préférence,) puis trouver des cinémas pour les projeter. C’est pas le tout de faire des films! Et le vent ne tenait compte d’aucune directive. Le réalisateur aurait bien indiqué une action, une action en si bémol, par exemple… mais le vent n’était pas disposé à suivre des indications. Il soufflait à son gré dans des galeries et des corridors de cuivre.
Il soufflait. Il soufflait arctique, Il soufflait équatorial, Il soufflait émeraude.
Il dansait pour Thot, le dieu égyptien, celui qui capte le lumière de la lune, l’inventeur de l’écriture et du langage
Dans ses arabesques, un son représentait un point; un silence : une surface; leurs rencontre : ce qui a été, ce qui sera, ou même ce qui n’a jamais été, ou ce qui ne sera jamais.