de guider mes pas — car une bonne partie de l’activité visuelle est consacrée à cela : repérer les obstacles qui se trouvent sur notre route.
Et encore — et surtout — parcourons-nous les rues les places et les allées, habités par notre incessant monologue intérieur qui génère son lot de projections d’images internes! des images internes qui cachent le plus souvent le décor où nous progressons.
Qu’ai-je regardé quand je courais faire le marché? Et qu’ai-je vu? Les successions et superpositions d’images intérieures et extérieures, étaient trop nombreuses et communes pour fixer mon attention: quelle forme alors ont-elles prises dans ma mémoire ? Parmi le vague de leur imprécision, émergent quelques contours identifiables: le bonnet jaune de la marchande de légumes, ou son