---Description ici---


A son origine, la recherche d’une notation musicale efficace fut le difficile exercice de trouver des équivalents graphiques aux sons immatériels… On peut retenir que cette recherche a représenté une relation unique entre la musique et les arts graphiques. On peut observer que si, comme pour tout chiffrage, n’importe quel système symbolique aurait pu faire l’affaire sous la condition de convention, la relation qui se fonda entre la musique et la représentation graphique se fit sur la base d’analogies entre la vue et l’ouïe.
Dans son évolution vers le système de notation du XVème siècle, ces analogies portèrent à hiérarchiser les notes à différentes hauteurs et à marquer leur durée et celles de leurs intervalles sur une portée représentant, elle, le déroulement linéaire du temps.
Les questions de hauteur et de durée étant solutionnées de façon satisfaisante, cela a peut-être entraîné l’abandon d’autres aspects de la représentation de la musique, moins liés au seul objectif de sa reproduction ?
Car si les notes hiérarchisées du grave à l’aigu sur une échelle verticale, montrent certaines articulations et constructions, leur égrènement horizontal sur la portée rend le plus souvent invisible la structure de la mélodie. On peut imaginer de rapprocher ces notes disséminées et aussi d’augmenter les lignes de la portée de façon à faire apparaître les dièses et des bémols dont les hauteurs ne se voient pas sur la portée traditionnelle. Ce que l’on trouvera avec les premiers essais reste donc d’abord au plus près de la notation musicale. Mais, la “fusion” des phrases musicales pour ainsi dire : réunies en colonnes, n’est pas suffisante pour rendre visible une structure, à proprement parler. Il faudra pour cela se défaire de la logique de la lecture linéaire et horizontale.i