Ce projet s'appuie sur les découvertes récentes (1992) dans le domaine des processus ioniques cellulaires chez les végétaux et particulièrement dans l’étude des signaux qu’une plante emploie pour réguler sa croissance. Le projet envisage de transposer dans le domaine visuel ces signaux. Pour résumer outrageusement, ceux-ci s’appuient sur la propriété d’une protéine, la calmoduline, à se lier sélectivement au calcium : les contraintes physiques extérieures (vent, pluie etc.) modifient le potentiel des membranes cellulaires de la plante et de ce fait, le flux de calcium. Or celui-ci contrôle l’expression du gène de la calmoduline: la plante peut ainsi à partir de ce stimuli, modifier le plan de croissance “type” qu’elle contient.
L’idée est donc, de capturer, et d’amplifier et de décoder ces flux et de mettre en scène leurs effets pour la plante (que l’on pourrait considérer comme des décisions). C’est à dire d’en faire un spectacle dont la plante soit l’auteur et le personnage.
Le projet dans son principe se compose d’un cylindre en treillage — support de la plante mise en scène —, surmonté d’un disque composé de diodes qui reproduisent des diagrammes simples correspondant in vivo aux évolutions en cours.