La construction en treillage définit un espace dont l’approche est à la fois interne et externe. Elle est constituée d’une structure géométrique qui supporte des panneaux de lattes croisillonnées. Les caractéristiques du treillage sont la transparence et la perméabilité, transparence des plans qui proposent une lecture simultanée et cristalline des volumes, perméabilité qui laisse la végétation croître à l’intérieur et à l’extérieur de l’enveloppe.
Le dessin du treillage, avec sa potentialité formelle — le choix des directions, de l’échelle, des découpes —, permet de décrire une enveloppe qui se définit à l’environnement.
Dans le cas de Vicenza, la structure qui le limite et lui donne son essence est constituée de deux pyramides qui s’interpénètrent et s’inscrivent dans un parallélépipède. Les panneaux-écrans en encorbellement tendent vers l’extérieur, ils contredisent la statique de la pyramide centrale et en suggèrent une seconde, renversée. Les relations entre les trois principaux volumes sont rendus complexes par les directions et les proportions données au treillage : direction horizontale pour la pyramide (harmonique, confirmation du volume), direction oblique et découpes circulaires pour le parallélépipède (contradiction des diagonales et des cercles par rapport à l’horthogonalité), échelle différente pour l’enveloppe (liaison entre les espaces intérieurs et extérieurs).
La transparence du treillage met en contact visuel toutes les façades et les éléments internes.
La Façade en enveloppe est fermée, mais ouverte ; l’ensemble est à la fois statique et dynamique ; les volumes sont massifs mais rendus légers par le treillage ; la structure est rigoureusement symétrique mais la végétation l’altérera de façon inattendue.
Le dynamisme du matériau végétal enrichit dans le temps la structure. Des plantes grimpantes à feuillage caduque laissent selon les saisons apparaître tour à tour la structure ou l’exubérance des feuilles et des fleurs.
JMA+Arnaud Fougeras Lavergnolle