Nos mains sous la neige

Nos mains sous la neige

Théâtre, Editions La Comète, Paris, 1998. Costumes et décor Raymond Ribes

Il y a confusion entre le secret de la vie elle-même et la manipulation – toute mécanique – des gènes. «Les généticiens ne travaillent pas sur du vivant, mais sur des molécules.», dit Jacques Testart à André Comte Sponville au cours d’une série d’entretiens à l’origine de Nos mains sous la neige et de La machine à laver le temps. La notion de progrès qui y est évoquée, doit être regardée de près, ainsi que cette idée saugrenue que la science puisse, en quelque façon, faire reculer l’inconnu. Le plateau est divisé en trois parties qui correspondent à trois grandeurs du monde : microcosme et macrocosme séparés par un espace intermédiaire et central occupé par un laboratoire. Les comédiens représentant des généticiens accèdent au microcosme en passant (physiquement) par (de grands) microscopes où ils se livrent à des manipulations moléculaires spectaculaires et dont les résultats apparaissent de l’autre côté du laboratoire dans la partie macrocosme.