La caméra sans film

La caméra sans film

Sene & Tonka, Editeurs, Paris, 1994

Je cadre je focalise sur tout ce qui défile tout au long des journées mon oeil se déploie et protubère devant la chambre vide que mes optiques éclairent la chambre où je jette la chambre où je projette des images nues et si légères qui pourtant se fracassent ici derrière l’obturateur sur une surface de métal engorgé où devrait se trouver pellicule mince couche de matière Elles pèsent moins qu’une aile ces images mais il y en a tant que leur bombardement décape le métal de sa peinture noire le métal comme un os blanchit là derrière l’obturateur où devrait être Pellicule…